Le Yi Jing (Livre des Mutations) est un produit de la civilisation antique et une œuvre profondément philosophique,
dans laquelle les sciences naturelles et les sciences sociales chinoises sont intégrées.

Dans l’Antiquité lointaine, les hommes déterminaient les phénomènes célestes,
modélisaient les instruments terrestres,
observaient les signes pour réguler le temps,
et créèrent les systèmes calendaires ainsi que le Livre des Mutations.
Ainsi naquit la civilisation, comme le rapporte la Préface du Calendrier des Destins des Printemps et Automnes :

« Le Ciel et la Terre furent ouverts ; toutes choses étaient dans un chaos primordial,
sans connaissance ni conscience.
Le Yin et le Yang prirent forme comme fondement ;
les corps célestes commencèrent dans le champ polaire du Nord…
Le soleil, la lune et les cinq planètes accomplissaient un cycle unique.
Le Souverain céleste apparut…
établit les images du Ciel, modélisa les instruments de la Terre,
et créa les Troncs célestes et les Branches terrestres pour déterminer les mesures des jours et des mois. »

Dès une époque très ancienne, les Anciens explorèrent les mystères de l’univers
et développèrent à partir de cette recherche une culture complète et profonde de l’observation astronomique.

Les conceptions primitives du temps-espace et du Yin-Yang évoluèrent en une vision du monde systématique,
utilisant l’unité des opposés — Yin et Yang, Qian et Kun, dureté et souplesse —
pour expliquer tous les changements de l’univers et de la société humaine.

Formes évolutives fondamentales
Inscriptions divinatoires → images de lignes → images d’hexagrammes

La divination n’est pas une prophétie,
mais un processus d’observation des images → extraction du sens → réflexion personnelle → prise de décision.

Conclusion
Le Yi Jing n’est pas une superstition, mais une science du changement.
En une phrase :
Le Yi Jing ne vous dit pas ce qui va arriver dans l’avenir ;
il vous enseigne comment rester aligné et droit au milieu du changement.